Il tague des phallus sur la vitrine de son patron … et ça finit à la Cour de cassation

Encore un conflit relationnel déguisé en débat juridique sans queue ni tête 😉. Retour sur un dossier insolite relaté dans les revues spécialisées (en droit)… mais surtout une histoire révélatrice de notre façon collective de traiter les conflits…


🍸 Le barman d’un établissement nommé “Les Valseuses” (sic), graffeur par ailleurs, en avait réalisé la devanture.

Apparemment furieux à la suite d’un différend avec son patron, il s’en va la pimper :

🎨 “…en y taguant la représentation figurative de sexes masculins” selon les termes du juge.

⚖ La situation s’envenime, licenciement, action du salarié aux prud’hommes … puis plainte du propriétaire du bar pour dégradation.

L’auteur des faits trouve une parade originale : comme il avait réalisé le graphisme de la devanture, il aurait donc les droits pour la modifier…🤔

L’ affaire monte comme ça jusqu’à la chambre criminelle de la Cour de cassation 🧐

Mais la haute juridiction envoie valser le débat : le tagueur ne pouvait faire d’inscription sur sa façade sans l’autorisation du propriétaire (Crim. 20 juin 2018, n°17-86402).

Fallait-il vraiment mettre en branle tout le système judiciaire ?

💡 Effectivement, voila un beau modèle du genre :

➡️ un conflit du travail qui atterrit au pénal

➡️ le durcissement d’un litige avec empilement de procédures

➡️ un débat juridique plutôt intéressant, mais qui cache manifestement un conflit chargé émotionnellement avant tout

👉 et si on traitait les conflits humains au delà des débats juridiques ?